1er mai 2025, les partenaires sociaux saluent les efforts du gouvernement et soumettent de nouvelles doléances pour un travail décent
- cstttogo
- 4 mai
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La célébration de la fête du Travail, ce 1er mai 2025, a été l'occasion pour la Coordination des Centrales Syndicales du Togo (CCST) dont la CSTT est membre active et la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) de transmettre au gouvernement et aux employeurs un cahier de doléances riche en espoirs et en attentes. Cette année, la tradition s'est perpétuée à la Bourse du Travail de la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT), lieu emblématique de la lutte pour l'amélioration des conditions de travail et de vie des Togolais. C’est Emmanuel Komlan Agbénou, Porte-parole de la CCST et Secrétaire général de la CSTT qui a pris la parole au nom de ses pairs et de tous les travailleurs et travailleuses.
Des Progrès Salués : Des Fondations pour l'Avenir
Avant d'exposer les nouvelles revendications, les organisations syndicales ont tenu à souligner avec satisfaction les avancées significatives récemment enregistrées au cours de ces dernières années. Elles ont notamment salué la mise en œuvre effective de l'Assurance Maladie Universelle (AMU), une avancée majeure pour l'accès aux soins de santé des travailleurs, travailleuses et de leurs familles. Les efforts entrepris pour la réforme du système éducatif ainsi que la prise de l'arrêté ministériel interdisant la discrimination et le harcèlement en milieu de travail ont également été accueillis favorablement. De même, le projet d'arrêté réglementant les conditions de travail et de rémunération des travailleuses et travailleurs domestiques est perçu comme un pas important vers la reconnaissance des droits de cette catégorie de travailleurs. La CCST et la STT reconnaissent ces progrès comme des signaux encourageants d'une volonté d'améliorer le quotidien des travailleurs togolais.
De Nouvelles Doléances Urgentes pour un Travail Plus Juste

Malgré ces avancées notables, les défis persistent et de nouvelles aspirations émergent avec force. Dans son discours, Emmanuel Agbenou a soumis au gouvernement une liste de doléances prioritaires, reflet des préoccupations quotidiennes des travailleurs. Au premier rang de ces revendications figurent l'accélération du processus de révision de la convention collective interprofessionnelle et l'application effective du nouveau SMIG par tous les employeurs ainsi que la nécessité de la révision des conventions collectives sectorielles en vue d’adapter les cadres de travail aux réalités spécifiques de chaque branche.
La question du pouvoir d'achat des retraités n'est pas en reste, avec une demande de revalorisation des pensions du secteur privé. Face à la cherté de la vie, les syndicats appellent également à relever la valeur indiciaire et à redresser la grille salariale. La sécurité au travail est une préoccupation majeure, d'où l'insistance sur l'installation et le fonctionnement effectif des Comités de sécurité et santé au travail dans toutes les entreprises.
Pour renforcer leur capacité d'action et la formation des travailleurs, les organisations syndicales sollicitent l'octroi de subventions dédiées à la formation syndicale et à l'éducation ouvrière. L'extension rapide de l'Assurance Maladie Universelle aux travailleurs de l'économie informelle et du secteur agricole, ainsi qu'une révision à la baisse du taux de cotisations à l'AMU, constituent d'autres demandes importantes.
La promotion d'un dialogue social constructif est perçue comme un outil essentiel pour la résolution des problèmes et la prévention des conflits, d'où la demande de renforcement du dialogue social dans les entreprises et la reprise des sessions du Conseil National du Dialogue Social. Les travailleurs appellent également à l'institution et à la revalorisation de la prime de transport pour tous.

Les doléances du patronat et les réponses du gouvernement
Présent également à cette manifestation, le Conseil national du patronat représenté par son président, Laurent Tamegnon a également fait part de ses préoccupations. Le CNP a souligné l’importance de la poursuite des réformes engagées, notamment l’adoption des textes d’application du nouveau Code du travail, la révision des conventions collectives en lien avec ce Code et mettre effectivement en œuvre la feuille de route issue du forum national sur le dialogue social de 2022. Tout en saluant à son tour la mise en œuvre de l’AMU qu’il qualifie d’ « avancée sociale majeure », il a formulé recommandations pour son amélioration et sa mise en route totale pour toutes les couches sociales.
Monsieur Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, représentant le gouvernement a accusé réception des doléances des partenaires sociaux et promet que dans les jours et semaines à venir, « le gouvernement va initier une rencontre et des discussions avec les partenaires sociaux afin que nous puissions faire le point des différents défis auxquels le monde du travail continue à être confronté et aussi examiner les doléances qui viennent d’être présentées».
La célébration s’est poursuivie par des réjouissances populaires aux quartiers généraux des différentes organisations
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