
C’est une évidence. L’avenir du syndicalisme repose sur l’engagement des jeunes. Mais, fort est de constater que la jeunesse qui est sensée prendre la relève, semble démotivée par rapport au mouvement syndical. Certains ne s’y intéressent même pas. Au Togo en particulier, les organisations syndicales attirent de moins en moins les jeunes qui représentent la plus grande masse de la population active tant dans le secteur formel comme dans l’informel. Comment donc parvenir à insuffler un nouveau souffle aux organisations de jeunes travailleurs ? C’est ce défi que compte relever la branche régionale Afrique de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique) qui a initié depuis lundi 14 décembre à Lomé, avec l’appui de la FES ( Friedrich Ebert Stiftung), un séminaire atelier à l’intention de 25 jeunes leaders syndicaux des centrales syndicales affiliées à la CSI-Afrique, et trois membres de l’équipe de Coordination.
En clair, les participants sont de jeunes travailleurs issus des quatre centrales syndicales à savoir : la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT), la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT), l’Union Générale des Syndicats Libres (UGSL) et l’Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo (UNSIT).

Pour les organisateurs de cette rencontre de trois jours, l’ambition est de contribuer au renforcement des organisations syndicales, surtout de la branche jeune qui représente l’avenir du mouvement syndical, par rapport à la démobilisation créée par la pandémie du Covid-19.
A en croire Joseph TOE, représentant de la CSI-Afrique, la rencontre se veut créateur d’un cadre fédérateur des jeunes dans le but de leur permettre de réfléchir ensemble et de mener des actions en synergie pour fédérer leur effort dans le cadre de la défense des droits des travailleurs et de la protection de leurs intérêts.
« Le mouvement syndical doit montrer aux jeunes l’évidence et la pertinence de leur participation aux mouvements syndicaux. Ceci, à travers des témoignages et exemples des leaders syndicaux qui ont bénéficié de ses avantages et des luttes syndicales pour l’amélioration de leurs conditions de vies », a expliqué ce dernier.
M. TOE soutient que cette dynamique permanente doit être aussi l’occasion de remettre à niveau les leaders syndicaux qui avaient la chance de suivre des formations de pointe en matière d’organisation et de renouveler de la classe dirigeante en préparant la jeunesse à pouvoir prendre des rôles et des fonctions de leadership dans le mouvement syndical.
Même tonalité de la part du porte-parole de la CSTT, Emmanuel AGBENOU, qui affirme mordicus que « lorsqu‘on crée un syndicat et que les membres ne sont pas formés, cela constitue un véritable danger« .
« Le mouvement syndical a besoin d’une relève. Et ce ne sont que les jeunes qui peuvent assurer cette relève en assumant convenablement le rôle qui est assigné à un mouvement syndical, rôle qui consiste à faire en sorte que les droits et intérêts des travailleurs soient protégés. Il faut renforcer leur capacités, leur donner les outils qu’il faut pour leur permettre de jouer ce rôle de relève de demain », a-t-il argumenté.
Le Secrétaire Général de la CSTT fait savoir qu’à l’issue des travaux de cette rencontre, un réseau des jeunes des centrales syndicales affiliées à la CSI-Afrique, sera mis en place.
« C’est un cadre qui leur permettra de se retrouver de temps en temps pour échanger ensemble, de mener des actions en synergie, trouver des solutions idoines lorsqu’un problème survient, de fédérer leurs efforts dans le cadre de la défense des droits et des intérêts des travailleurs », a-t-il souligné.
source: togopeople.com
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